Des formes très proches des lamproies actuelles ont été retrouvées à l'état de fossile datant du Crétacé inférieur, c'est-à-dire il y a environ 130 millions d'années. Les premières formes de lamproies sont les ancêtres des vertébrés dans la phylogénie du règne animal. À titre de comparaison, Homo sapiens est apparu il y a 200 000 ans.
On considérait jusqu'alors que les lamproies étaient représentées par 3 espèces en Bretagne. Les études génétiques récentes tendent à démontrer qu'il ne s'agit en réalité que de 2 espèces de 2 genres différents : Petromizon et Lampetra. La lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis Linné, 1758) serait une forme migrante de la lamproie de Planer (Lampetra planeri Linné, 1758).
Les lamproies marines viennent se reproduire sur les bassins versants exempts d'obstacles migratoires. Certains fleuves demeurent inaccessibles pour cette espèce du fait des barrages infranchissables. Les lamproies n'ont en effet pas développé leur capacité à la nage ou au saut au fil des temps géologiques en raison de leur régime parasite à l'âge adulte, bénéficiant donc du transport "gratuit" par leur hôte.
En France, le linéaire colonisé par la Lamproie marine est de 5855 km. Sur l’ensemble des fronts de colonisation expertisés pour la lamproie marine, 19% des limites ont un indice de confiance faible quant à leur positionnement, 55% un indice de confiance moyen, et 26% un indice fort.
Linéaire colonisé par la lamproie marine en France métropolitaine (AFB-INRA, 2018)
En France, le linéaire colonisé par la Lamproie fluviatile est de 2806 km.
Linéaire colonisé par la lamproie fluviatile en France métropolitaine (AFB-INRA, 2018)
Sur le bassin Bretagne, elle est observée sur la partie aval de plusieurs cours d’eau : le Couesnon et plusieurs de ses affluents (le Chênelais, le Guerge, le Tronçon, la Loisance, l’Alçon, la Jumelière, la Tamout et la Minette), le Guyoult, l’Arguenon et l’extrême aval de son affluent le Montafilan, le Gouët, le Trieux et le Leff, le Jaudy, le Léguer, le Jarlot et le Queffleuth, le Penzé, l’Aulne, l’Odet et certains de ses affluents (le Steir, le Jet, le Lendu et l’anse de Saint-Cadou), l’Isole, l’Ellé et certains de ses affluents (le Naïc, l’Inam, l’Aër), le Scorff, le Blavet et son affluent le Kerollin, le Goah Guillerm et la Demi-Villen, l’Auray, le Sal, le Bilair, le ruisseau de Liziec et le Saint Eloi. Elle remonte la Vilaine jusqu’au barrage de Malon à Guipry (indice de confiance fort) où, malgré des expériences d’abaissement du clapet, les conditions de franchissement ne sont pas satisfaisantes, et sur plusieurs de ses affluents : le Rodoir, le Mazan, le Trévelo et ses affluents (l’étang de Doyenné, la Boulogne, le moulin Pinieux), le ruisseau du Roho, l’Oust et ses affluents (l’Arz, le Saint Gentien, l’Aff, la Claie et les Arches), le Canut et la Chère.
Linéaire colonisé par la lamproie marine sur les cours d'eau bretons (AFB-INRA, 2018)
Sur le bassin Bretagne, l'ire de répartition de la Lamproie fluviatile est particulièrement réduite comparée à celle de la lamproie marine. Elle n’est retrouvée que sur le Couesnon où elle serait bloquée au Moulin de l’Angle à l’aval d’Antrain et où elle ne colonise aucun de ses affluents, et sur l’Arguenon jusqu’à sa confluence avec le Montafilan qu’elle remonte jusqu’à Camboeuf. Tous les fronts de colonisation sur ce bassin présentent un indice de confiance faible quant à la précision de leur positionnement. Historiquement, la lamproie fluviatile était également peu présente en Bretagne en comparaison avec la lamproie marine.
Linéaire colonisé par la lamproie fluviatile sur les cours d'eau bretons (AFB-INRA, 2018)
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