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Le développement des jeunes stades chez le saumon constitue une phase critique dans son cycle de vie. Si, chez l’alevin, la survie avant l’émergence dépend principalement de paramètres environnementaux (cf. article 4 de la chronique d’Eog), la survie des tacons résulte de l’interaction de la structure de l’habitat (température de l’eau, profondeur et vitesse de courant) et de facteurs environnementaux et biotiques tels que la prédation, la compétition inter et intra-spécifique et les conditions trophiques. |
Son alimentation est constituée de microplancton puis de plancton et enfin de toutes sortes de petites proies adaptées à sa taille : les individus de 1 à 3 ans avalent à l’occasion de gros insectes tandis que les jeunes de l’année optent pour leurs larves. Tout aussi vital, le tacon part ensuite en quête d’un territoire. Il recherche préférentiellement des secteurs particuliers des cours d’eau que sont les radiers-rapides, caractérisés par une granulométrie grossière et une faible profondeur. Dès lors, le tacon est susceptible de rentrer en compétition, avec ses congénères mais également avec les autres espèces de poisson, pour l’habitat mais également pour l’alimentation… (rendez-vous en octobre sur le comportement territorial du tacon)
L’alimentation des jeunes saumons se fait au détriment des macroinvertébrés benthiques. Les jeunes saumons sont des prédateurs visuels opportunistes, qui vont s’orienter vers les proies les plus accessibles et les plus abondantes dans le milieu. Ils capturent principalement les larves sur le fond ou au moment de leur dérive dans le courant, la prise d’insectes adulte en surface restant très faible. Malgré la grande diversité des proies sur les zones de radier, les tacons semblent se focaliser sur :
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Illustration : Larve d’éphéméroptère (Ecdyonurus) © M. Verolet |
Illustration : Larve de trichoptère © A-C. Monnier |
Illustration : Larve de plécoptère (famille : perlidae) © J. Moisan |
La disponibilité et la composition des proies dans le régime alimentaire du tacon varient en fonction de la saison et du milieu mais également de son stade de développement puisque que la taille des macroinvertébrés est un facteur limitant dans la sélection des proies. Les changements s’opèrent ainsi en fonction des caractéristiques morphologiques des tacons : l’ouverture de la bouche, l’espacement entre les arcs branchiaux, … qui évoluent avec leur âge. L’accès à la nourriture, facteur déterminant lors de la phase de croissance chez les jeunes saumons, découle de la concurrence au sein des radiers mais également de la densité et de la biomasse des proies. Toute modification des assemblages de macroinvertébrés, notamment en raison de dégradations anthropiques du cours d’eau, peut aussi affecter le développement des tacons.
Au printemps suivant, la croissance des tacons, en particulier des jeunes de l’année, conditionnera la smoltification et l’âge de départ en mer… Ainsi à la fin de la période estivale, deux catégories de taille au sein des tacons de l’année sont généralement observées :
Pour lire ou relire les précédents articles de la chronique "Une année avec Eog... Un saumon de Bretagne!"
Pour en savoir plus sur l'année internationale du saumon